Portrait de Rémi Barberon

Rémi Barberon est professeur de trombone à l'ENM de Villeurbanne, au sein du département de cuivres. Il fait partie de l'équipe d'enseignants du dispositif pédagogique EpO (École par l'Orchestre).

11 Juil

École

Interview réalisée en juillet 2022

Bonjour Rémi, peux-tu nous dire pourquoi tu as choisi le trombone ? Qu’est-ce qui t’a attiré chez lui ?

J’ai hésité entre le trombone et la trompette mais j’ai choisi le trombone, un peu influencé par le fait que mon père et mon parrain font du trombone. Ce qui m’a attiré, c’est la tessiture, le timbre, le son chaleureux et la pluralité des styles musicaux possible.

Comment es-tu venu à l’enseigner ? Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?

C’est une passion pour moi la transmission, j’ai eu la chance d’avoir deux professeurs géniaux Alain Recordier et Frédéric Potier qui m’ont transmis cette passion de la pédagogie et je m’imprègne beaucoup de leur expérience dans ma pédagogie de tous les jours.

Que dirais-tu à quelqu’un pour qu’il ait envie de se lancer dans son apprentissage ?

Il faut trouver le plaisir de la pratique de l’instrument, à travers un contact régulier avec le trombone et à travers le partage avec les autres élèves.

Aurais-tu des conseils d’écoute pour connaître l’étendue de cet instrument ? Une « discographie idéale » ?

Il faut tout d’abord connaître son histoire et rien de tel que de commencer par écouter des enregistrements de sacqueboute qui est l’ancêtre du trombone, la référence en France c’est les Sacqueboutiers de Toulouse et Daniel Lassalle qui a été mon professeur au CNSM de Lyon. La référence du trombone moderne c’est Michel Becquet qui a été professeur au CNSM de Lyon jusqu’au mois d’octobre 2021, il a réalisé de nombreux enregistrements du répertoire.

Le trombone est aussi un instrument d’orchestre et de nombreux enregistrements de pièces comportant des parties solistes existent comme le Boléro de Ravel, La 3e Symphonie de Malher, le Tuba mirum du Requiem de Mozart. Enfin, le trombone a un répertoire très éclectique et le jazz a permis l’essor de nombreux autres styles musicaux où le trombone est présent. On peut écouter la discographie de Bill Watrous, Glen Miller, Denis Leloup, Robinson Khoury…

Enfin l’ensemble de trombone que ce soit en quatuor ou en grandes formations montre toutes les possibilités du trombone. L’écoute du Quatuor de Trombone de Paris ou encore des ensembles Octotrip ou New trombone Collective, ou Tutti Camerata permettra d’apprécier tout ceci.

Pour te connaître davantage, peux-tu nous expliquer ton parcours ? As-tu déjà enseigné auparavant ? Est-ce que tu as des professeurs qui t’ont marqué particulièrement dans ta formation ?

J’ai commencé le trombone à 6 ans au Conservatoire d’Orléans avec Alain Recordier, j’ai baigné dans le milieu des harmonies et des brass band durant mon enfance, après mon Bac. Je me suis ensuite spécialisé sur le trombone basse auprès de Frédéric Potier à Lucé et je suis rentré ensuite au CNSMD de Lyon dans sa classe où j’ai obtenu ma licence, mon Master et j’ai ensuite fait un Artist diploma afin de me spécialiser sur la pratique de la sacquerboute basse et du trombone contrebasse, j’ai également obtenu un Master de Musique de chambre.

J’ai commencé a enseigné le trombone à 16 ans l’année de ma terminale, dans une école associative du Loiret et je n’ai pas arrêté depuis, j’ai eu la chance de pouvoir découvrir différentes structures (écoles associatives, municipales, CRD, CRR de Lyon) et aussi de toucher des publics variés allant du jeune débutant aux musiciens amateurs et aux étudiants en voie de professionnalisation.

Comme je le disais plus haut, mes deux premiers professeurs Alain et Frédéric m’ont beaucoup marqué dans ma construction d’artiste et de pédagogue mais mon cursus au CNSM de Lyon m’a permis aussi de découvrir d’autres personnalités et de bénéficier de leurs conseils comme Alain Manfrin, Michel Becquet, Daniel Lassalle, Melvin Culberston….

Tu fais donc partie de l’équipe de l’ENM, qu’est-ce qui t’attire dans cette école ?

Je suis à l’ENM depuis mai 2020, arrivé pendant le premier confinement, la prise de contact n’a pas été évidente mais l’ambiance de travail avec les collègues et le fait de faire parti du dispositif EPO (École par l’Orchestre) m’a vite permis de m’intégrer et d’apprécier le travail en équipe. La pluralité des enseignements proposés propose aussi une multitude de projets transversaux à imaginer et à réaliser avec les collègues.

Mise à part ton activité pédagogique, quelles sont tes actualités sur la scène musicale ou ailleurs ? Des extraits audio, vidéo de ton travail ?

J’ai une activité de musicien d’orchestre notamment au sein de l’Orchestre de Pau, OSE, mais aussi une activité de musique de chambre avec l’Ensemble Sacqueboutae et enfin j’interviens au sein du dispositif DEMOS avec l’Auditorium Orchestre National de Lyon dans le quartier des Buers à Villeurbanne.