Qui était Asmahane ?

Bley, Joplin, Magny, Boulanger, Duhamel, etc. ce sont des noms que vous voyez tous les jours quand vous venez en cours à l'ENM. Mais savez-vous vraiment qui sont ces artistes dont le nom est inscrit sur chaque porte de nos 60 salles de cours ?
Tout au long de l'année, nous vous ferons découvrir, ou seulement connaître davantage, des femmes, des hommes, qui ont compté dans l'Histoire de la musique.

12 Fév

École

Deuxième épisode : Asmahane (1912-18? – 1944)

Située dans le bâtiment B au rez-de-chaussée, la salle Asmahane (salle B0-08) voit passer de nombreux élèves de musique orientale et musique ancienne (viole de gambe)  tout au long de l’année. Mais savez-vous qui était Asmahane ?

Asmahan, de son vrai nom Amal El Abrach, est née entre 1912 et 1918 (sa date de naissance est incertaine) en Syrie ; elle est morte en 1944 en Égypte dans des circonstances assez mystérieuses. Elle a des origines multiculturelles, car sa mère est libanaise et son père est syrien. Sa mère lui apprend la musique ainsi qu’à son frère, Farid El Abrach, qui est connu en tant que compositeur.

En 1924, elle migre avec sa famille en Égypte, où elle commença une carrière de chanteuse puis d’actrice quelques années plus tard. Elle continua de chanter jusqu’à sa mort. Elle est connue sous le nom d’Asmahan (la Sublime), qui est son nom de scène, grâce à sa participation dans de nombreuses comédies musicales comme “Intisar El-Shabab” et “Gharam Wa Intiqam”, et son succès lui donna le surnom de  “Marilyn du Moyen-Orient”.

Cependant, elle est aussi connue pour ses chants dont les plus célèbres sont  “Ya Touyour”, composé par Mohamad El-Qasabji, ou encore “Layta Lil Barraq”. Riyad El-Kasbadjy, un des compositeurs les plus célèbres de cette époque et qui composait déjà pour Oum Kalsoum, lui composa même sa propre chanson, alors qu’elle avait à peine 15 ans.

La particularité du chant d’Asmahan est de s’inspirer autant des musiques occidentales que de la tradition syrienne.

Source : texte rédigé par Prunelle Letang-Matthieu et Marine Gonnord dans le cadre du module « Culture musicale » du 2e cycle de Formation Musicale en 2017.